Gastronomie autoroutière : le dilemme entre fait-maison et restauration industrielle
Sur les autoroutes françaises en période estivale, le choix entre restauration fait-maison et industrielle révèle des tendances de consommation contrastées. Une enquête sur l'aire de Dijon-Brognon met en lumière ce dilemme des voyageurs modernes.

Aires de repos sur l'autoroute A31 : entre restauration rapide et pique-nique fait maison
Le défi alimentaire des vacanciers sur les routes de France
En ce week-end de grand départ, alors que les autoroutes françaises connaissent un trafic intense, la question de l'alimentation des voyageurs se pose avec acuité. Une observation sur l'aire de Dijon-Brognon révèle un véritable clivage entre les adeptes du fait-maison et les consommateurs de restauration rapide.
Le fait-maison : une option de plus en plus prisée
Face à la standardisation de l'offre alimentaire sur les aires d'autoroute, certains voyageurs optent résolument pour la préparation domestique.
"J'ai du mal à supporter la nourriture industrielle qui me provoque des brûlures d'estomac", confie Martine, une voyageuse alsacienne qui prépare ses propres sandwiches avec des produits frais de son jardin.
L'industrie autoroutière face aux nouvelles attentes
Malgré cette tendance au fait-maison, les aires de repos réalisent toujours 30% de leur chiffre d'affaires durant la période estivale. Le sandwich industriel reste un pilier de cette économie, même si la qualité fait parfois débat.
Un compromis nécessaire
Entre contraintes pratiques et aspirations gastronomiques, les voyageurs doivent souvent trouver un équilibre. Même les plus réfractaires à la restauration industrielle, comme Martine, finissent par contribuer à l'économie des aires de repos :
"C'est mon neveu qui m'a payé un café, il faut bien qu'on participe à l'économie de la station !"
Lucien Barret
Journaliste suisse indépendant, basé à Lausanne. Spécialisé dans l’investigation politique et les droits humains.