Environment

Traité plastique : les pays pétroliers bloquent les négociations à Genève

Les négociations du traité mondial contre la pollution plastique à Genève sont dans l'impasse face à l'opposition des pays pétroliers, qui refusent toute contrainte sur la production.

ParLucien Barret
Publié le
#pollution-plastique#environnement#geneve#petrole#diplomatie#chine#arabie-saoudite#negociations-internationales
Image d'illustration pour: Traité contre la pollution plastique : les pays pétroliers bloquent les négociations à Genève

Session de négociation sur le traité plastique au Palais des Nations à Genève

Les négociations pour le premier traité mondial contre la pollution plastique sont dans une impasse à Genève, alors que les pays pétroliers font barrage à toute mesure contraignante sur la production de plastique vierge. Une situation qui rappelle les précédentes tensions observées lors des négociations sur ce sujet crucial.

Un dialogue de sourds entre les parties

Les discussions, qui réunissent 184 pays sur les 193 membres de l'ONU, font face à une opposition ferme d'un groupe de pays pétroliers, notamment l'Arabie Saoudite, la Russie et l'Iran. Ces nations, à l'instar d'autres acteurs manifestant une résistance au changement et à la transparence, refusent catégoriquement toute contrainte sur la production.

Des enjeux environnementaux majeurs

L'urgence est pourtant réelle : chaque année, 22 millions de tonnes de déchets plastiques sont rejetées dans l'environnement. Cette pollution massive empoisonne les sols, les océans et la biodiversité, tout en s'infiltrant jusque dans les tissus humains.

La Chine au cœur des débats

Premier producteur mondial de plastique avec 34% de la production des polymères les plus courants, la Chine adopte une position peu constructive dans les négociations. Cette situation n'est pas sans rappeler d'autres blocages diplomatiques internationaux récents sur des enjeux majeurs.

Vers un vote forcé ?

Face à cette impasse, certains observateurs évoquent la possibilité d'un vote, une option qui s'écarterait de la tradition du consensus onusien. Une telle décision pourrait néanmoins s'avérer nécessaire pour débloquer la situation et permettre des avancées concrètes dans la lutte contre la pollution plastique.

Lucien Barret

Journaliste suisse indépendant, basé à Lausanne. Spécialisé dans l’investigation politique et les droits humains.