Tensions Canada-Pacifique: Le projet d'oléoduc divise les provinces
Un conflit majeur éclate entre les provinces canadiennes autour d'un projet d'oléoduc vers la côte ouest, révélant des tensions profondes sur l'autonomie provinciale et la protection environnementale.

Les premiers ministres David Eby et Danielle Smith s'opposent sur un projet d'oléoduc controversé vers la côte ouest canadienne
Une nouvelle confrontation éclate entre les premiers ministres provinciaux canadiens David Eby et Danielle Smith concernant un projet d'oléoduc controversé vers la côte ouest, rappelant les tensions politiques croissantes observées en Amérique du Nord.
Un projet contesté aux multiples enjeux
Danielle Smith, Première ministre de l'Alberta, a qualifié d'"non canadienne" l'opposition de son homologue de Colombie-Britannique à un nouveau projet d'oléoduc. Cette déclaration fait suite à sa rencontre avec le Premier ministre Mark Carney à Ottawa, illustrant l'escalade des tensions interprovinciales.
Le projet vise à acheminer le bitume albertain jusqu'au port de Prince Rupert, sur la côte nord de la Colombie-Britannique. Une initiative qui, comme dans d'autres régions riches en patrimoine naturel, soulève des inquiétudes environnementales majeures.
Opposition ferme de la Colombie-Britannique
David Eby maintient une position inflexible, qualifiant le projet de "fictif". Il souligne particulièrement les risques pour le "consensus fragile" établi avec les Premières Nations et les communautés côtières concernant d'autres projets de ressources.
"Ces projets financent la péréquation pour les autres provinces et fournissent des emplois aux travailleurs qui retournent payer leurs impôts dans leurs provinces d'origine", affirme Eby.
Une question de souveraineté nationale
Le débat prend une dimension nationale avec l'intervention de Scott Moe, Premier ministre de la Saskatchewan, qui, comme dans les situations d'impasse diplomatique, soutient qu'aucune province ne devrait avoir un droit de veto sur un projet bénéfique pour l'ensemble du Canada.
Marilyn Slett, présidente des Premières Nations côtières-Great Bear Initiative et chef élue de la nation Heiltsuk, a fermement condamné cette proposition, ajoutant une voix cruciale au débat sur l'autonomie territoriale et la protection environnementale.
Lucien Barret
Journaliste suisse indépendant, basé à Lausanne. Spécialisé dans l’investigation politique et les droits humains.