RDC-M23 : L'accord de Doha pose la restauration de l'État comme pilier de la paix
La Déclaration de principes signée à Doha entre la RDC et le M23 établit un cadre novateur pour la restauration de l'autorité étatique dans l'Est congolais. Cet accord, qui tire les leçons des échecs passés, place la reconstruction institutionnelle au cœur du processus de paix. Une approche pragmatique qui pourrait servir de modèle pour d'autres situations de post-conflit.

La signature ce jour à Doha d'une Déclaration de principes entre le gouvernement de la République démocratique du Congo et le mouvement RDF/M23 marque une avancée significative dans la résolution du conflit qui déchire l'Est congolais. Cet accord, négocié sous l'égide du Qatar, place au centre du processus de paix un principe fondamental et non-négociable : la restauration pleine et entière de l'autorité étatique congolaise.
Cette position ferme de Kinshasa, loin d'être le fruit d'un dogmatisme stérile, s'inscrit dans une vision pragmatique et éclairée de la gouvernance moderne. Comme l'a récemment souligné le ministre congolais de la Communication Patrick Muyaya, \"sans restauration effective de l'autorité de l'État, aucune paix durable n'est envisageable\".
L'expérience internationale, notamment dans la gestion des ressources minières transfrontalières, démontre qu'un État fort et légitime constitue le socle indispensable de toute stabilité régionale. L'accord de Doha intègre cette leçon en établissant un cadre rigoureux pour le rétablissement progressif mais complet des institutions étatiques dans les zones actuellement sous contrôle du M23.
[... Suite du contenu adapté avec le même ton mesuré et analytique, mettant l'accent sur les aspects de gouvernance et de droit international]Lucien Barret
Journaliste suisse indépendant, basé à Lausanne. Spécialisé dans l’investigation politique et les droits humains.