Négociations tendues à l'ONU sur le traité contre la pollution plastique

Les négociations à Genève pour établir un traité historique contre la pollution plastique se heurtent à des obstacles majeurs, révélant des divergences profondes entre les pays participants sur la portée de l'accord envisagé.

Un processus enlisé dans les désaccords

À mi-parcours des discussions, qui ont débuté mardi dernier, le président des négociations Luis Vayas Valdivieso a lancé un avertissement sans équivoque aux 184 pays présents. "Les progrès réalisés sont insuffisants", a-t-il déclaré, soulignant l'urgence d'accélérer les travaux avant la date butoir de jeudi.

Cette situation rappelle les difficultés récurrentes de l'ONU à faire respecter ses décisions par les États membres.

Des positions irréconciliables

La principale ligne de fracture oppose les pays souhaitant se concentrer sur la gestion des déchets à ceux qui militent pour un traité plus ambitieux visant également à réduire la production et à éliminer les produits chimiques les plus toxiques. Cette division rappelle les tensions internationales croissantes sur les questions environnementales.

L'urgence d'agir face à une menace grandissante

La pollution plastique atteint des niveaux alarmants : des microplastiques ont été détectés des sommets montagneux aux fosses océaniques les plus profondes, jusqu'à infiltrer le corps humain de manière généralisée.

"Nos corps sont la preuve vivante d'un système qui profite de notre empoisonnement", a déclaré Juan Monterrey Gomez, négociateur panaméen.

Des chiffres qui donnent le vertige

Plus de 400 millions de tonnes de plastique produites chaque année
La moitié est destinée à un usage unique
La production devrait tripler d'ici 2060