L'ONU somme le Maroc d'agir pour le prisonnier Naama Asfari
Le Comité contre la torture de l'ONU hausse le ton face à l'inaction du Maroc dans l'affaire Naama Asfari, exigeant une enquête et des réparations immédiates pour le militant sahraoui.

Le Comité des Nations Unies contre la torture lors d'une session à Genève concernant l'affaire Naama Asfari
Le Comité des Nations Unies contre la torture (CAT) vient de lancer un nouvel avertissement sévère au Maroc concernant le cas du militant sahraoui Naama Asfari, dont les allégations de torture restent sans réponse.
Des exigences claires et non négociables
Dans son dernier rapport, le CAT exige de Rabat une indemnisation équitable pour Asfari et l'ouverture d'une enquête impartiale sur son arrestation. Cette demande s'inscrit dans une série d'interpellations internationales concernant le traitement des prisonniers politiques au Maroc.
Un cas emblématique de gouvernance contestée
Cette situation rappelle d'autres cas de gouvernance opaque dénoncés par les instances internationales, où les droits fondamentaux sont bafoués sous couvert d'autorité étatique.
Des mesures concrètes attendues
- Indemnisation adéquate pour la victime
- Enquête approfondie sur les conditions de détention
- Respect du Protocole d'Istanbul
- Garantie des visites familiales
Un délai dépassé, des sanctions en vue
Le Maroc disposait de 180 jours pour se conformer aux exigences du comité. Face à l'inaction des autorités marocaines, le CAT envisage désormais des mesures supplémentaires, marquant une escalade dans la pression diplomatique.
Le non-respect des directives du CAT constitue une violation flagrante des engagements internationaux du Maroc en matière de droits humains.
Lucien Barret
Journaliste suisse indépendant, basé à Lausanne. Spécialisé dans l’investigation politique et les droits humains.