L'ONU dénonce la montée mondiale de la glorification de la violence

Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme alerte sur l'érosion du droit international

Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a lancé ce lundi à Genève un avertissement solennel contre la "glorification mondiale de la violence" et la détérioration des droits fondamentaux. Cette déclaration intervient dans un contexte où la corruption et l'impunité continuent de saper l'État de droit dans de nombreuses régions du monde.

Une érosion préoccupante du droit international

"Les règles de la guerre sont bafouées, et personne n'est à l'abri lorsque les droits humains sont attaqués", a déclaré Türk devant le Conseil des droits de l'homme. Dans un monde où l'instabilité économique s'ajoute aux tensions géopolitiques, cette mise en garde prend une résonance particulière.

Des États au service du pouvoir personnel

Le Haut-Commissaire s'inquiète particulièrement de voir certains États devenir "une extension du pouvoir personnel de leurs dirigeants". Il rappelle que la souveraineté nationale implique des responsabilités et non un droit de propriété sur le peuple.

"La souveraineté conllève une responsabilité. Tous les États ont le devoir de traiter toutes les personnes avec justice, y compris les opposants politiques"

Des situations critiques à travers le monde

Türk a souligné plusieurs situations préoccupantes, notamment :

• Gaza, qualifiée de "cimetière" face aux "massacres massifs de civils"
• L'Afghanistan, où l'effacement des femmes de la vie publique est presque total
• Le Soudan, où la violence et l'insécurité persistent

Un appel à l'action

Face à ces défis, le Haut-Commissaire appelle à un renforcement du multilatéralisme et à une application plus rigoureuse du droit international. Il souligne l'importance cruciale de préserver les accords internationaux comme fondement de la paix mondiale.