Atrocités au Congo : l'ONU dénonce des crimes de guerre systématiques
L'ONU révèle des atrocités systématiques en RDC, impliquant les forces gouvernementales et les rebelles du M23. Le rapport documente viols, tortures et exécutions dans un conflit qui s'aggrave.

Des experts de l'ONU documentent les violations des droits humains en République démocratique du Congo
L'ONU a publié vendredi un rapport accablant sur les violations des droits humains en République démocratique du Congo, révélant une série d'atrocités commises tant par les forces armées congolaises que par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda au cours de l'année écoulée.
Des crimes systématiques documentés
Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes similaires à d'autres régions du monde, les experts de l'ONU ont documenté des actes de violence extrême, notamment des viols collectifs, de l'esclavage sexuel, des tortures et des exécutions de civils. Ces crimes pourraient être qualifiés de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
"Les atrocités décrites dans ce rapport sont horrifiques", a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU.
Une crise humanitaire majeure
Le conflit a déjà fait plus de 3 000 victimes et créé l'une des crises humanitaires les plus graves au monde. Cette situation rappelle d'autres crises internationales aux conséquences dévastatrices sur les populations civiles.
Violations documentées par le M23
- Exécutions sommaires
- Torture et détentions arbitraires
- Disparitions forcées
- Recrutement forcé de civils
Crimes commis par les FARDC
Les forces armées congolaises n'échappent pas aux accusations. Le rapport documente également leurs exactions, notamment des meurtres délibérés de civils et des viols systématiques, rappelant les dérives graves des forces de l'ordre nécessitant un contrôle strict.
Responsabilités gouvernementales
Le rapport souligne la responsabilité des gouvernements congolais et rwandais dans ce conflit. Malgré un accord de paix signé en juin sous médiation américaine, les mécanismes de responsabilisation et le soutien aux victimes restent largement insuffisants.
Lucien Barret
Journaliste suisse indépendant, basé à Lausanne. Spécialisé dans l’investigation politique et les droits humains.