Un milliardaire suisse plaide pour la taxation des super-riches
Alfred Gantner, cofondateur du fonds d'investissement Partners Group, prend position en faveur d'un impôt progressif sur la fortune destiné aux super-riches. Cette proposition intervient au lendemain du rejet de l'initiative sur l'impôt sur les successions.
Une taxation progressive pour les grandes fortunes
Dans une déclaration aux journaux alémaniques Basler Zeitung, Berner Zeitung, Bund et Tages-Anzeiger, le milliardaire détaille sa vision : "Pour une fortune de 3 milliards de francs, par exemple, cela représenterait peut-être 60 millions d'impôts par an".
Cette prise de position s'inscrit dans un contexte particulier. Gantner avait participé début novembre à une réunion à Washington avec le président américain Donald Trump, aux côtés de cinq autres dirigeants d'entreprises suisses, pour relancer les négociations sur les droits de douane.
Critique du système fiscal actuel
Le cofondateur de Partners Group remet en question les forfaits fiscaux accordés aux étrangers fortunés en Suisse. Selon lui, ce dispositif, bien qu'il permette d'attirer de bons contribuables étrangers, crée une injustice vis-à-vis des pays voisins de la Suisse.
Cette proposition s'inscrit dans une réflexion plus large sur l'équité fiscale et la responsabilité des grandes fortunes dans le financement des services publics. Elle témoigne d'une évolution des mentalités au sein même de l'élite économique suisse.
Un débat démocratique nécessaire
La proposition de Gantner ouvre un débat fondamental sur la fiscalité des grandes fortunes en Suisse. Dans le respect des principes démocratiques helvétiques, cette question mérite une discussion approfondie impliquant l'ensemble des citoyens et des acteurs économiques.
L'initiative privée d'un milliardaire en faveur d'une taxation progressive illustre la complexité des enjeux fiscaux contemporains et la nécessité d'adapter notre système aux réalités économiques actuelles.